Syndrome d'aliénation parentale - Thèse du docteur Bénédicte Goudard

Thèse du 22 octobre 2008 du Docteur B. Goudard - Universtité de Lyon.

Nous vous conseillons de lire attentivement cette thèse soutenue par le Docteur Bénédicte Goudard en 2008 à la Faculté de Médecine de Lyon-Nord, intitulée : Le syndrome d'aliénation parentale.

 

N.B. : La notion de syndrome n'est plus d'actualité.

D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) a validé définitivement, le 25 mai 2019 la terminologie dite d’« Aliénation Parentale » en l’indexant à la nouvelle classification internationale des maladies qui sera mise en application à compter du 1er janvier 2022. Le terme « aliénation parentale » est ainsi renvoyé au code « QE52.0 » se rapportant aux pathologies relatives au problème de relation "parent-enfant" de la classification (La « CIM-11 »).

 

INTRODUCTION de cette thèse :

Le SAP ou Syndrome d’Aliénation Parentale a été décrit pour la première fois en 1985 par Richard A. GARDNER1, Pédopsychiatre américain, Professeur à l’Université de Columbia, pour définir un certain nombre de situations pathologiques de fréquence croissante associées à des divorces hautement conflictuels. Voici sa définition :

« Le Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) est un trouble de l’enfance qui survient presque exclusivement dans un contexte de dispute concernant le droit de garde de l’enfant. L’enfant l’exprime initialement par une campagne de dénigrement à l’encontre d’un parent, cette campagne ne reposant sur aucune justification.

Le SAP résulte de la combinaison de la programmation du parent endoctrinant (lavage de cerveau) et de la propre contribution de l’enfant à la diffamation du parent cible. Lorsqu’un abus et/ou une négligence parentale existent vraiment, l’animosité de l’enfant se justifie et ainsi l’explication de ce comportement par le syndrome d’aliénation parentale ne s’applique pas. »

Le SAP est un sujet explosif qui reste polémique car il concerne autant le milieu judiciaire que médical, et ce, dans des contextes de « guerre parentale » où prendre position est délicat. Il nous vient des Etats-Unis, et reste encore confidentiel en France. La littérature anglo-saxonne est conséquente, mais les articles francophones sont peu nombreux. La justice est réticente à faire entrer dans les cours un diagnostic médical sur un conflit et les médecins se sentent gênés de devoir s’impliquer dans des histoires familiales, qui semblent plutôt relever de la compétence de l’assistante sociale.

Et pourtant, la responsabilité d’un médecin est engagée en tant que premier confident de ces familles. Son devoir, avant tout, est de protéger des enfants, et ceci en conservant une position neutre et bienveillante, mais incitative. Or, l’ignorance du personnel médico-social ne peut que faciliter la cristallisation de telles situations. Et poser un diagnostic est impossible pour un œil non averti, car vu de l’extérieur, tout va bien. Cependant, ce diagnostic est indispensable, car la prévention est la clé pour préserver la santé mentale de nombreux enfants dans des

Cependant, ce diagnostic est indispensable, car la prévention est la clé pour préserver la santé mentale de nombreux enfants dans des situations de maltraitance psychologique.

 

1 : Richard Alan Gardner est né le 28 avril 1931. Plusieurs de ses ouvrages font autorité en pédopsychiatrie dont « Parental Alienation Syndrome », cités comme références par l’American Psychiatric Association. Professeur à l’université de Columbia de 1963 à 2003, il a été le premier aux Etats-Unis à élaborer des jeux permettant l’expression de l’enfant lors d’une expertise. Frappé par les comportements étranges d’enfants dans des contextes de divorce, il a identifié certains mécanismes et a publié son premier ouvrage sur le SAP en 1985.A partir de ce moment, les parents aliénants, confondus par ses travaux ou dans ses expertises, ont engagé une campagne de critiques et de dénigrement. Le Dr. Michael J. Bone écrit dans un hommage posthume qu’à bien des égards le Pr. Gardner a incarné le parent aliéné type. Il s’est suicidé le 25 mai 2003, à la suite de douleurs neurologiques insoutenables.

 

 

Le texte complet de cette thèse se trouve ci-dessous.

These du docteur benedicte goudard faculte de medecine lyon nord syndrome d alienation parentale 22 10 2008These du docteur benedicte goudard faculte de medecine lyon nord syndrome d alienation parentale 22 10 2008 (796.78 Ko)

 

Extrait :

« J’aurais bien envie de voir mon père, mais je me sens comme prisonnière, j’aurais l’impression de trahir ma mère et peut‐être elle me rejetterait définitivement… »

Alexandra, 26 ans, victime d’un SAP, handicapée par des attaques de panique chroniques.

 

 

SCHEMA CLASSIQUE D'ALIENATION PARENTALE :

 

Alienation parentale 2

 

 

Aliénation parentale : Extrait d'interview de Paul Bensoussan, psychiatre

 

Retrouvez cette interview de 2013 et bien d'autres sur le site de YouTube :

Huit manifestations symptomatiques...

 

Huit manifestations symptomatiques parmi d’autres, décrites classiquement chez l’enfant ou l’adolescent, permettent de poser un diagnostic précis sur l’état du lien « parent-enfant » par des professionnels (*) :       

                                                                                                                                                                                  

(1) Campagne de dénigrement (diffamation), 

(2) Rationalisations faibles, frivoles, absurdes, 

(3) Absence d’ambivalence,

(4) Phénomène du penseur indépendant (ou bien   celui du penseur libre),

(5) Soutien au parent aliénant,

(6) Absence de culpabilité,

(7) Présence de scénarios empruntés,

(8) Animosité étendue à l’ensemble du monde du parent aliéné.

 

Ces symptômes comportementaux traduisent un état mental pathologique chez l’enfant ou l'adolescent.

 

(*) : On peut citer parmi ces professionnels :

Les docteurs Jayne A. Major (psychologue et éducatrice spécialisée à la famille), Ludwig F. Lowenstein (Docteur en psychologie), Professeur Richard A. Gardner (psychiatre et psychologue),   Michael R. Walsh et J. Michael Bone (psychologues et médiateurs), Hubert Van Gijseghem (Docteur en psychologie), les professeurs Hayez et Kinoo (professeurs de pédopsychiatrie) ou bien encore du côté français, les docteurs Paul Bensussan (psychiatre et expert auprès des Tribunaux) et Roland Broca (psychiatre).

 

Pas 24 pistes 1
Pas 24 pistes 2

Article du Docteur Olivier Badelon.

L’aliénation parentale est un crime qui met en danger les enfants et la responsabilité médicale : le droit de la famille doit évoluer pour s’en prévenir.

Notre système judiciaire est inadapté, aveugle et sourd devant les drames familiaux dont les enfants sont les premières victimes.

Les médecins qui prennent en charge des enfants sont de plus en plus est de plus souvent confrontés au phénomène d’aliénation parentale qui met en danger à la fois la santé de l’enfant et sa propre responsabilité. Il s’agit d’une forme de maltraitance qu’il est très difficile de dépister. Elle demande une évolution du droit de la famille pour sanctionner le parent aliénant et surtout pour prévenir une telle situation.

La moyenne nationale des divorces est de 50% et atteint 70% dans les grandes métropoles comme Paris et nous n’avons pas les chiffres des séparations des parents sans contrat d’union ou pacsés.

La responsabilité des médecins devient tellement prépondérante en cas de contentieux qu’il faut réagir devant des situations qui deviennent aberrantes, presque ubuesques, dans la prise en charge des enfants quand les parents sont séparés ou divorcés et qu’ils ne s’entendent pas.

Dans tous les cas, ce sont les enfants qui en pâtissent en premier, avec une mise en danger quand ce désaccord est poussé à l’extrême et que l’un des parents exclu l’autre de la vie de l’enfant, aboutissant à une véritable aliénation parentale.

C’est bien de la défense de l’enfant qu’il s’agit, bien avant celle du médecin qui est pourtant mis en responsabilité en premier.

L’aliénation parentale est un phénomène qui est profondément destructeur pour le développement psychologique de l’enfant. L’enfant aliéné, instrumentalisé dans un conflit de loyauté qui le dépasse, développe un comportement de rejet du parent dont il est séparé avec une volonté d’exclusion qui peut s’exprimer avec une très grande violence, parfois jusqu’à l’effacement affectif complet, ou à l’inverse une profonde dépression pouvant aboutir à une conduite suicidaire.

Le phénomène d’Aliénation Parentale a été reconnu par la Cour Européenne des Droits de l’Homme et la personne adulte qui en est coupable viole la charte des Droits de l’homme et de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Le parent qui prive volontairement son enfant de l’autre parent se rend coupable d’une infraction pénale de maltraitance psychologique habituelle sur mineur, susceptible de recevoir une qualification criminelle dans les cas les plus graves (art.222-14 du code pénal).

La Justice française a donc l’obligation d’intervenir pour protéger le lien indissoluble et absolument prioritaire des enfants avec leurs deux parents et de sanctionner sévèrement le coupable à la juste mesure de sa responsabilité, de ses actes, surtout si ils sont malveillants, parfois véritablement criminels vis à vis de l’autre parent.

En tant que chirurgien, j’ai été souvent confronté dans l’urgence à des enfants dont le pronostic vital ou fonctionnel était gravement menacé, alors que les parents étaient absents et injoignables. Je suis intervenu en signant moi même l’autorisation d’opérer. Cette conduite devient impossible sur le plan médico-légal quand l’urgence n’est pas évidente et surtout quand les parents ne s’entendent pas, à fortiori quand ils sont en procédure de divorce ou séparés, et que l’un, ou les deux se servent de l’enfant comme d’un prétexte au chantage.

En cas d’intervention sur des mineurs, c’est-à-dire des enfants de moins de 18 ans, la loi oblige les médecins à demander l’autorisation écrite des deux parents de façon circonstanciée avec le diagnostic et le traitement prévu, tout en précisant qu’ils ont bien compris l’intérêt et les risques encourus. Cette clause est simple à respecter quand les deux parents sont présents lors de la consultation pré-opératoire et qu’il s’agit d’une intervention programmée non urgente, ou quand ils s’entendent bien, car ils peuvent signer cette autorisation immédiatement tous les deux, ou le faire plus tard en prenant le temps de la réflexion avant l’intervention. Tout se complique dans l’urgence et/ou quand l’un des parents est absent et cela peut devenir un vrai dilemme quand les deux parents ne s’entendent pas.

Cela est aggravé quand le parent qui a les enfants sur son compte de Sécurité Sociale ou son contrat d’assurance complémentaire est celui qui est sans ressource, car le parent qui a un revenu peut refuser de payer de peur que l’autre parent qui sera remboursé ne lui rende pas en retour l’avance qu’il a faite au moment des soins. Cela est aussi vrai pour tout traitement médical avec alors un retard à l’accès aux soins pour l’enfant.

Cela peut même devenir très dangereux pour l’enfant et le médecin quand l’un des parents est coupable d’aliénation parentale, manipulant l’enfant et son entourage pour exclure complètement l’autre parent de tout contact affectif et éducatif, de toute responsabilité, le coupant de toute information, voire même inversant complètement les situations, l’accusant d’avoir abandonné l’enfant alors qu’il a été chassé du domicile familial, le calomniant de façon mensongère parfois ignoble en toute impunité, malheureusement trop souvent dans l’indifférence du Juge des Affaires familiales qui détient pourtant les informations suffisantes pour être alerté de la mise en danger des enfants.

Cette aliénation parentale est souvent le fait de personne perverse et dominatrice, extrêmement manipulatrice parfois narcissique, violente et jalouse, qui se sert de l’enfant comme un otage, mettant en danger son équilibre affectif et psychologique et parfois sa santé.

L’enfant est véritablement mis en danger par le parent aliénant quand il change tout l’encadrement médical habituel de l’enfant, changeant tous les soignants, psychologues, pharmaciens, médecins spécialistes et même le médecin référent, parfois sans avoir la connaissance de l‘état de santé de son propre enfant et des antécédents familiaux, ou sans s’en préoccuper vraiment. Cela peut avoir des conséquences gravissimes, notamment en cas d’allergies sévères avec des risques d’accident aigu qui peuvent être mortels, comme l’œdème de Quincke.

Cela est forcément grave pour des pathologies chroniques, comme les déformations de la colonne vertébrale qui peuvent être négligées au moment de la poussée de croissance pubertaire avec un retard ou une absence de soins au bon moment. Les exemples sont nombreux avec des conséquences immédiates qui ne sont pas évidentes et qui pénaliseront l’enfant à l’âge adulte.

Cette situation peut être encore aggravée quand le parent coupable de cette aliénation parentale confie l’enfant à d’autres personnes en se disant seul détenteur de l’autorité parentale et en empêchant tout contact avec l’autre parent, avec la complicité de l’enfant sous influence, que ce soit pour des vacances prolongées, ou même un week-end. Cela peut devenir dramatique en cas d’urgence, de maladie aiguë ou d’accident grave, si la personne invitante n’est pas informée et que les parents de l’enfant ne sont pas joignables. Il est clair que la responsabilité civile de la personne accueillant l’enfant est directement engagée dans un tel cas, alors qu’elle a été trompée par le parent aliénant. Sa responsabilité est entière si elle n’a pas pris la peine de vérifier, ne serait-ce que par politesse, que l’autre parent est au courant et qu’il n’y pas de souci particulier. Heureusement ce concours de circonstances est rare mais il est réel comme tout accident qui découle d’une succession d’incidents qui auraient pu chacun être évité.

C’est sans envisager l’angoisse du parent qui est dans l’ignorance complète du devenir de l’enfant, alors que cet enfant peut lui avoir été soustrait sur son droit de visite donné par le Juge des Affaires familiales.

Les médecins sont désarmés quand ils sont en contact avec un seul adulte, soit disant seul détenteur de l’autorité parentale. Il leur est difficile de mettre en doute la personne qu’ils ont en face d’eux, que ce soit un parent ou une personne remplaçante qui n’a pas de document officiel pour être en droit de prendre des décisions sur des choix médicaux.

L’aliénation parentale étant un crime vis à vis de l’enfant, il faut que ce soit le parent en charge de l’enfant au moment de la décision médicale qui ait l’obligation de faire une déclaration certifiée sur l’honneur qu’il est bien le seul parent détenteur de l’autorité parentale, ou qu’il ait l’obligation de donner à l’avance les vraies coordonnées de l’autre parent, avec en cas de déclaration mensongère et d’aliénation parentale avérée, une action automatique en justice qui aboutisse immédiatement à une suppression de l’autorité parentale et une très forte amende, voire une peine de prison ferme, sans considération de sexe ou de revenu.

De même, l’absence d’information véridique par le parent aliénant des personnes ou des institutions prenant en charge l’enfant, devrait être sévèrement punie par la Justice pour mise en danger d’enfant, tout en sachant que ces personnes ou institutions sont coupables de négligence et parfois de complicité dans cette aliénation parentale, si elles ont été informées de la situation et qu’elles ne réagissent pas en conséquence dans l’intérêt de l’enfant.

Il est absolument scandaleux qu’un jeune qui diffuse sur le net une vidéo le montrant balançant un chat d’un toit soit mis en comparution immédiate et condamné à un an de prison ferme, alors qu’un parent coupable d’aliénation parentale avérée et les complices de son entourage, soient rarement inquiétés, avec un délai de plusieurs mois, parfois plusieurs années, alors que les agents de Police, les services sociaux, les experts psychiatres et les juges aux Affaires familiales ont été alertés, et ont signalés parfois  eux-mêmes une mise en danger d’enfant, sans aucune réaction, sans aucun suivi de leur part.

Il faut absolument que la responsabilité de tous les intervenants du système policier et judiciaire soit mis en cause, et soit susceptible de suspension, de condamnation, comme nous le sommes, nous médecins, mis en responsabilité par notre Conseil de l’Ordre et par la Justice en cas de négligence ou de faute professionnelle.

Pour prévenir de telles situations et alerter l’entourage de l’enfant il faudrait adapter les documents officiels le concernant.

Actuellement les enfants ont l’obligation de remettre à leur établissement scolaire les coordonnées de leurs parents, et celles des personnes majeures à joindre en cas d’accident ou de santé. Cela est fait en début de chaque année scolaire. Cela est aussi fait en cas de voyage organisé, de classe verte ou de classe de neige. Cela devrait être généralisé aux papiers d’identité officiels.

1 –    L’idéal sur le plan médical, serait que les noms des deux parents soient automatiquement joints à la naissance de l’enfant. Cela est possible sur le plan législatif de façon relativement récente, mais cela n’est pas encore obligatoire.

2 –    Les adresses et les numéros de téléphone des deux parents devraient être marqués sur tous les documents officiels concernant l’enfant si les parents sont séparés.

3 –    L’enfant devrait être automatiquement inscrit sur le dossier de Sécurité Sociale des deux parents.

4 –    Il faut créer une « carte de mineur », valable de la naissance à 18 ans, dont les informations respectives seraient remplies et validées par les deux parents. Elle pourrait être donnée avec le Carnet de santé et en cas de modification par les Mairies, avec un format comparable à celui d’une carte grise pour les voitures, avec des rubriques obligatoires et recommandées : les rubriques obligatoires seraient les prénoms de l’enfant, les noms et prénoms de chaque parent, leurs adresses et leurs numéros de téléphone, le groupe sanguin de l’enfant, ses allergies alimentaires et médicamenteuses, ses maladies et les antécédents susceptibles de demander un traitement ou des précautions permanentes; les rubriques recommandées seraient les antécédents familiaux médicaux.

Cette carte de mineur pourrait rester pérenne jusqu’à la majorité de l’enfant en l’absence de changement. Elle pourrait être modifiée à la demande d’un seul des deux parents, sans avoir besoin de demander l’autorisation de l’autre parent, mais avec l’obligation de l’informer des éventuelles modifications. Elle devrait être signée par les deux parents à chaque modification.

Pour simplifier les formalités, les parents pourraient être aidés par le médecin traitant de l’enfant, pédiatre ou médecin généraliste, et/ou par le professeur principal en âge scolaire, ce qui serait un moyen pour eux de participer au dépistage et à la prévention des situations dangereuses pour l’enfant, aussi bien sur le plan médical que familial.

Cette « carte de mineur » serait beaucoup plus facile à transporter que le carnet de santé de l’enfant et plus simple à utiliser qu’un dossier personnel informatisé qui est loin d’être opérationnel.

5 –    Le Carnet de santé et le Livret de famille devraient être obligatoirement dupliqués et certifiés conformes, en cas de séparation des parents afin que chacun puisse en disposer à tout moment.

C’est ensuite au médecin de s’adapter pour être certain que les deux parents soient informés de l’état de santé de l’enfant et prévenus en cas d’intervention programmée. La solution la plus simple étant d’informer par écrit les deux parents.

Pour conclure, il n’est pas question de faire une loi compliquée, mais simplement d’adapter le droit de la famille à la pratique quotidienne. Notre rôle de médecin est de soigner, il est aussi d’intervenir au cas par cas devant une mise en danger d’enfant en signalant les conduites déviantes et en vérifiant que ce signalement a été suivi d’effet de la part le système judiciaire, mais aussi en essayant de proposer des idées pour faire évoluer notre société avec plus de bon sens pour nous protéger dans notre pratique médicale, et surtout pour prévenir ces situations dramatiques dont les enfant sont les premières victimes.

           

Docteur Olivier Badelon

Docteur en médecine, pédiatre,
Chirurgien orthopédiste des Hôpitaux,
Professeur au Collège de Médecine et de Chirurgie des Hôpitaux de Paris,
Praticien hospitalier à temps partiel à l’Hôpital Robert Debré (75019),
Chirurgien à l’Hôpital Américain de Paris (92200).

 

 

Le syndrome d'aliénation parentale, catalyseur d'un conflit des droits de l'enfant :

Conférence rédigée par Sophie PARICARD, Docteur en Droit Privé. Maître de Conférences.

Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse.

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Commentaires (2)

lec
  • 1. lec | 12/12/2018
Bonsoir,
je pense que malheuresement ma soeur a un côté comme ça avec sa fille.
C bien triste.... et gravissime.
On fait tout pour que ma nièce evolue bien mais c complexe.
merci à vous
OURYOUX
  • 2. OURYOUX | 12/06/2016
Bonjour,
je viens de lire les 25 points inscrits dans votre site. J'en ai relevé 19 concernant le fils de mon compagnon
qui a vingt ans et est autiste léger.
Cela fait plus de 5 ans ans que mon ami n'a pas revu son fils, et les rares fois où il a pu le voir, cela s'est très mal passé, rejet total du jeune adulte, qui dit même avoir refait sa vie, alors que rien n'a changé depuis sinon, un acharnement scolaire encore plus évident de la part de sa mère.
Mon compagnon a fuit le domicile conjugal, il y a plus de sept ans, il ne supportait plus les brimades, le fait d'être constamment traité comme un incapable, d'être rabaissé sans cesse en public et devant ses enfants par sa compagne. Il ne supportait plus le harcèlement scolaire que sa compagne exerçait sur son fils aîné, Comme il le dit souvent , ils ne formaient plus une famille. D'un côté sa compagne et son aîné, de l'autre lui et son cadet autiste aussi, mais plus profond et non atteignable dans sa forme d'autisme.
en 2009, Il a alors déménagé à 200 ms du domicile, pensant qu'il pourrait ainsi s'occuper plus sereinement de ses enfants en garde partagée. Cela n'a fait qu'empirer, sa compagne portant plaintes constamment, évoquant des faits qui n'ont jamais été retenus par les autorités, écrivant à toutes les institutions, les employeurs de mon compagnon, aux institutions scolaires , MDPH, j'en passe et des meilleurs...En fait elle avait et seul mon avis m'engage, perdu son jouet de douleur.
A l'époque il y a eu enquête sociale, tentatives de médiations ( toujours refusées à la dernière minute par la maman), JAF...
Nous sommes en 2016, un signalement a été fait en janvier par des personnes de l'entourage des enfants, mon compagnon a été convoqué par l'UTPAS, qui mène une enquête qui doit aboutir début juillet. Ce même organisme avait été saisi par mon compagnon en 2009, cela n'avait rien donné.
Sur un entretient téléphonique, ces mêmes personnes ont évoqué le fait ,selon elles, que le papa se manifestait bien trop longtemps après les faits. On lui reproche implicitement de rapporter des faits qu'il avait déjà rapportés à cette époque.
Mon compagnon est en reconstruction personnelle et professionnelle maintenant, suite à une grave dépression. Il a tout perdu en quelques années, jusqu'à l'estime de soi. Cela va nettement mieux depuis que nous sommes ensemble, et c'est sereinement que la cadet vient chez moi, un week-end sur deux ainsi que la moitié des vacances de l'institution dans laquelle il est placé.
J'ai mentionné plus haut que ce dernier ne pouvait pas être aliéné, mais depuis quelques semaines, je pense que cela commence aussi et que sur votre échelle citée plus haut je peux déjà dire que je suis à
15 sur 25, car je sais que certains points ne peuvent pas l'atteindre.
Il y a quinze jours, ce dernier s'est mis à pleurer (je ne pensais pas qu'un autiste comme l'est ce jeune de 17 ans, pouvait pleurer d'angoisse), car il disait qu'un de ses amis était en prison, car il avait causé des dommages physiques à l'entreprise de sa maman, et qu'ils allaient devoir déménager. Le fils de mon compagnon était complètement en panique, et il a fallu que nous l'emmenions chez ce Mr M pour lui montrer qu'il n'en était rien. Quand je lui ai demandé qui lui avait dit une telle chose, il a dit "maman", j'ai répondu que sa maman s'était peut-être trompée, j'allais pas lui dire que c'était délibéré de sa part pour le couper d'une figure amicale a à laquelle il tenait beaucoup, il n'aurait rien compris, et je ne cherche pas à dénigre la maman.Etant maman moi-même, j'ai beaucoup de mal à comprendre que l'on puisse faire autant de mal à son enfant, en lui racontant n'importe quoi. Pour le déménagement, nous avons son papa et moi réussi à éluder la question, car sa maman serait bien capable de le faire, elle l'a déjà évoqué sur une autre région suffisamment loin pour que tout contact devienne impossible.
Ce week-end, ce jeune, avec qui j'ai un contact assez privilégié, car je crois qu'il me fais confiance, a évoqué l'Université. Là j'ai eu un moment de flottement, je l'avoue de quelques secondes, sachant qu'il n'avait de connaissances scolaires qu'un niveau de CE1-CE2 ,qu'il faisait encore des dessins de personnes palmaires l'années dernières; et qu'ensuite j'ai fais le rapprochement avec son frère aîné, qui passe pour la deuxième fois son BAC cette année, n'étant même pas en rattrapage l'année dernière et qui suivant la volonté de la mère a du changé de spécialité, ne suivant pas les conseils de l'encadrement éducatif. Pour aller au plus court, ce jeune suit des études imposés par sa maman, avec des heures et des heures de devoirs, week-end et vacances comprises, sur ce qu'il ne peut comprendre. Sa maman a décidé depuis plus de dix ans qu'il serait comptable, sans jamais lui demander son avis, d'ailleurs il n'en a plus, puisqu'il est plus important pour lui de faire ce qu'à dit "Maman". tout cela au détriment de tous développements personnels qui puissent être de son initiative.

Pour en revenir à des choses plus pratiques, nous n'avons pas pu emmener le cadet en vacances car cela supposait que nous le prenions à sa sortie de l'IME le vendredi soir à la place du samedi midi; normalement l'établissement autorise des sorties anticipées pour les vacances, dans ce cas cette institution demandait l'accord de la mère, qui bien-sûr a dit "non". Ce jeune a donc été privé d'une relation privilégiée avec son père en Bretagne, avec pêche, thalasso, et tout ce qui suit, ..., il a passé une semaine devant internet, et you-tube, pendant une semaine.
Je ne vous raconte pas comment on se sentait minable, mon compagnon et moi en prenant la route de la Bretagne cette semaine là.
Suivant le jugement, il y a garde une week-end sur deux, chez le papa. Les week-end "fête des mères- fêtes des pères" étant inversés chez l'un chez l'autre, j'ai proposé un échange, cela est non de la même façon, c'est a dire pas de réponse.
Nous ne pouvons pas nous permettre de déroger aux décisions du jugement des JAF, sans se mettre hors la loi, voir des problèmes d'enlèvement?
Mais en dehors de la loi, quelle Maman refuserait un arrangement qui lui permettrait d'avoir son fils pour la fête des mères? Celle là de Maman, ne s'en préoccupe nullement et cela me choque...
Je tiens encore à préciser, ce qui pourrait paraître un détail, c'est que ce cadet vient chez nous le week-end, sans vêtements de rechanges, habillé de vêtements crasseux, sans aucun papiers d'identité, sans copie de couverture sociale, sans indication de traitement médical ou pas, et cela dans tout ce qui pourrait améliorer ou prévenir des difficultés ne seraient-ce que médicales, ce n'est pas faute de l'avoir demander. Trouver vous normal, qu'il faille également prendre un huissier de justice pour qu'un papa puisse prétendre à ses droits de papa pour de banales convocations dans l'établissement scolaire lors de réunion concernant son enfant pour montrer qu'i n'a pas été convoqué, car selon la maman , cette dernière craint de se faire malmener par son ex-conjoint, à la sortie de l'établissement?
Même si je ne connais pas l'aîné de mon conjoint, le lien étant rompu avant que nous soyons ensemble, je commence à craindre pour le cadet.
Mais étant une personne raisonnable, une personne tout ce qu'il y a d'ordinaire, une maman ordianaire une grand-mère ordinaire aussi, je me dis : laissons faire cet UTPAS,et de ma qualité d'ordinaire je ne peux me dire qu'une chose: en sortira quelque chose de positif pour les deux enfants.
Mon compagnon n'a plus cette illusion, il craint des dégâts irréversibles sur son aîné, il a fait son deuil de sa relation avec lui, mais il continue à s'inquiéter quand à sa santé mentale et à une évolution empirique potentielle.
Nous allons tout faire pour protéger la relation avec le cadet, mais comme c'est parti, ce n'est pas gagné car il sera majeur dans quelques mois.
Merci de m'avoir lu, c'est compliqué, mais merci quand même.
Sylvie

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