"Petites histoires" d'aliénation parentale...

N.B. : Tous les noms ont été changés afin de réserver l’anonymat des intéressés et peuvent être donc publiés ainsi.

 

I.  On m’a fait croire les pires choses sur mon père…

Valérie a retrouvé son père après de nombreuses années de séparation... Depuis son adolescence elle avait perdu tout contact avec lui. Suite au divorce de ses parents, sa mère lui avait fait clairement comprendre qu’elle devait rester auprès d’elle car son père était « une ordure », une véritable forme de chantage psychologique... N’ayant aucun indice dans ce sens à cet âge-là, Valérie, pour ne pas abandonner sa mère, pour ne pas l’attrister, lui a obéi sans rechigner. C’est alors que se sont enchaînés les manœuvres de sa mère pour l’écarter de son père. A compter de ce jour, c’est aveuglément qu’elle a obéi à sa mère.

Il fut d’abord dicté à Valérie de déclarer qu’elle ne voulait plus voir son père. Et pour cause ! Sa mère n’a cessé de dénigrer « le père » devant Valérie, lui mentant sans aucun scrupule, déclarant que son père ne pensait jamais à elle puisqu’il avait abandonné la maison familiale, qu’il ne payait soi-disant pas la pension alimentaire, qu’il avait été violent avec sa mère, qu’il n’avait pas voulu s’occuper de Valérie lorsqu’elle était petite et qu’il aurait préféré qu’elle ne vienne jamais au monde. Des paroles terribles et bouleversantes pour une ado.

Son père l’avait oubliée, il n’était même pas venu à son chevet lorsqu’elle fut hospitalisée pour une appendicectomie. Et pour cause le père de Valérie n’en a jamais été informé, tout comme du reste d’ailleurs…

Résultat, Valérie a suivi aveuglément ce que sa mère lui dictait de dire et de faire, mais si, au fond d’elle-même, elle avait du mal à croire à tout cela…

Cerise sur le gâteau, son père ne lui envoyait jamais aucun courrier, aucun cadeau pour son anniversaire, Noël et autres événements majeurs. Rien.

Valérie s’est donc persuadée, fortement épaulée par sa mère, que son père l’avait abandonnée et que tout ce que disait sa mère n’était autre que la vérité jusqu’au jour où…

Valérie a 19 ans, elle doit passer son bac dans quelques jours et ne retrouve plus sa carte d’identité pour se présenter lors de l’examen.

Sa mère n’étant pas là, elle part à la recherche de sa carte d’identité, ouvre multiples tiroirs et finit par grimper sur une chaise pour accéder en haut du placard, même si elle croit n’avoir aucune chance d’y trouver le document.  En ouvrant la porte, un petit tas de lettres tombe de suite au sol. Valérie ramasse ces quelques lettres et découvre médusée non seulement l’écriture de son père sur celles-ci mais qu’elles lui sont adressées ! Valérie les ouvre, les lit et réalise alors que son père ne l’a jamais abandonnée, bien au contraire et qu’il a tout fait pour briser le barrage que sa mère avait érigé entre eux. Même les numéros de téléphone (Domicile et portable de Valérie avaient été plusieurs fois changés). A la recherche d’autres courriers tout en haut du placard, Valérie découvrira d’autres lettres, plus d’une soixantaine en cinq ans mais aussi des paquets postaux contenant des cadeaux pour elle, à l’occasion de ses anniversaires, de Noël et même de Pâques !

Pour Valérie, ce fut le déclic… celui qui la poussa à retrouver son père sans perdre davantage de temps. Elle sut enfin que son père ne l’avait jamais oubliée, bien au contraire, mais qu’il l’aimait par dessus tout et qu’il souffrait autant qu’elle de cette insupportable rupture, découvrant aussi le rôle manipulateur, trompeur et pervers que sa mère avait exercé sur elle sans qu’elle ne réalise vraiment ce qu’était la vérité.

Aujourd’hui, Valérie a enfin trouvé la vérité et a pu renouer avec son père qu’elle n’a en fait jamais un seul instant oublié malgré l’absence et les mensonges tout au long de ces années perdues.

 

II.  Votre mère est une « salope »… Elle est folle !

Suite à un divorce difficile par consentement mutuel, Jacques et Sylvie ont obtenu une garde alternée pour le filles Léa et Jade durant une période probatoire de 6 mois afin de voir comment cela pourrait se dérouler.

Ainsi, les deux enfants partagent leur temps entre leur père et leur mère, une semaine chez l’un et une semaine chez l’autre.

Jacques est rarement à la maison, pris par son travail. Alors les enfants sont souvent prises en charge, lorsqu’elles vivent chez lui, par une nounou ou parfois par leur grand-mère.

Peut-être pour éviter que la garde alternée le lui soit retirée ou bien encore pour des rancœurs ressenties, Sylvie ayant un nouveau compagnon, Jacques n’a alors jamais cessé de tenir, en présence de ses fille, des propos dégradants et insultants à propos de leur mère. A chaque fois que Léa et Jade mentionnent leur mère, Jacques réagit au quart de tour répétant à chaque instant que leur mère est une « salope », une perverse qui n’a jamais su être honnête et qu’elles devaient terriblement se méfier d’elle tant elle mentait sans arrêt et que de plus elle était mentalement malade, rappelant à qui voulait l’entendre : « Votre mère est folle !  »   

Pour Sylvie commença alors un véritable parcours du combattant tout d’abord vis-à-vis de ses propres filles, puis de son propre entourage afin de prouver qu’elle n’était pas ce que son ex-mari disait d’elle. Léa et Jade devinrent de plus en plus difficiles à gérer lorsqu’elles se trouvaient chez leur mère, accumulant bêtise sur bêtise, devenant parfois agressives et même grossières à son égard avant de déclarer que tout était mieux chez leur père. Pour Sylvie, la dépression risquait fort de l’atteindre apportant alors de l’eau au moulin de Jacques, aidé, sans qu’elles en aient réellement conscience, par leurs propres filles. 

Sylvie n’a jamais voulu empêcher les filles de voir leur père car il les aime et les enfants l’aiment et qu’ils ont besoin d’un père et d’une mère. Mais pour qu’elle réussisse à ouvrir les yeux de Léa et Jade, Sylvie dut lutter contre la dépression, lutter contre Jacques tout en restant pondérée et faire ressentir à ses filles tout l’amour qu’elle a pour elles. Il faudra des années pour qu’enfin Léa et Jade comprennent la réalité de la situation et mettent un terme à leur injuste animosité envers leur maman.

 

III.  Papa, il paraît que je pue ton odeur !

Pendant des années, lorsque la fille de Luc repartait en classe le lundi matin après avoir passé un week-end sur deux chez lui, elle se plaignait de terribles et affligeantes réflexions que sa mère n’a jamais cessé de lui faire, relayées ensuite par le compagnon de cette dernière.

Ainsi, le sempiternel refrain se répéta, mois après mois, année après année : « Il est impossible de ne pas savoir que tu reviens de chez ton père. C’est épouvantable ce que tu sens mauvais ; tu pues l’odeur affreuse de son parfum ! Je t’ordonne de changer immédiatement de vêtements et de jeter ceux-là dans la machine à laver ! »

Une avilissante réflexion qui plus est mensongère ! Ce que l’ex-femme de Luc n’a même pas réalisé c’est que le parfum auquel elle fait allusion n’existe pas pour elle puisque après leur rupture Luc en avait changé. Celui qu’il utilisait maintenant, elle ne le connaissait pas.

Sa fille eut le malheur de lui dire cela alors le refrain a rapidement changé quelques semaines plus tard, une ritournelle plus dure, plus avilissante encore pour les oreilles d’une enfant : « Qu’est-ce que tu pues ! C’est insupportable ! Change immédiatement tes vêtements et tes sous-vêtements aussi ! Ton père pue tellement que tu déteins sur lui de façon dégoûtante sans même que tu ne t’en rendes compte ! »

Puis, le registre s’est étoffé, à peine arrivée chez sa mère le lundi en fin d’après-midi après la fin de ses cours : « Dégage de là, change immédiatement de vêtements et avant cela va tout de suite prendre une douche ! »  

Quoi de plus déstabilisant pour une enfant ? 

La fille de Luc n’a jamais quitté une seule fois le domicile de son père, à l’issue de leurs week-ends ensemble, sans avoir remis sur elle des vêtements et des sous-vêtements propres, lavés et repassés !

Puis le compagnon de la mère a alors poursuivi ce même humiliant et fallacieux discours : « Oui, vraiment tu pues, l’odeur répugnante de ton père que tu ne cesses de porter sur toi à chaque fois que tu le vois ! C’est vraiment écœurant, crois-moi ! »

De plus en plus troublée, la fille de Luc a alors demandé à maintes reprises à ses copines, en arrivant à l’école le lundi-matin, après avoir quitté son père, si elle sentait mauvais.

A chaque fois, les copines lui ont répondu que non, absolument pas, et affirmèrent systématiquement qu’elle sentait vraiment bon !

Mais, toujours troublée, elle en fit de même auprès de son demi frère de six ans son cadet (fils du compagnon de sa mère) en rentrant chez sa mère le lundi en fin d’après-midi, petit frère qui confirma, lui aussi, sa bonne et agréable odeur !

Même rassurée, la fille de Luc est restée profondément marquée, voire même traumatisée, par ces réflexions à la fois mensongères, ignobles et dégradantes, qui furent répétées au fil du temps…

 

IV.  Faux témoignages et manipulations...

Diane a bien du mal à voir ses deux fils, étant victime de fausses allégations de la part de son époux. C’est ce dernier qui aurait été violent et qui s’est visiblement rendu coupable de coups et blessures sur les deux enfants et son épouse. Mais il sait y faire. Les enfants sont encore bien jeunes et craignant leur père, ils lui obéissent au doigt et à l’œil. De là, un enchaînement de mensonges, de faux témoignages, puis de faux certificats médicaux établis par le médecin de famille ami proche du père, a entraîné les deux enfants et leur mère dans un abîme sans fond. Les deux enfants, sous influence de leur père répèteront à la virgule près ce qu’il leur a demandé de dire. Même à 6 et 9 ans, leurs témoignages sont pris sérieusement en compte et serviront à cautionner les déclarations du mari assisté de son ami médecin, permettant ainsi d’envoyer le mère en hôpital psychiatrique durant un mois sans qu’elle ne reçoive de traitement particulier. Mais cet internement permettra au mari d’obtenir la garde exclusive et la jouissance du domicile conjugal.

Les enfants, toujours sous l’influence de leur père, refusent de rendre visite à leur mère et ne se présentent pas au point rencontre où des droits de visite ont pourtant été décidés par le JAF.

Le père a édifié une muraille infranchissable entre les enfants et leur mère.

Grandissant, cette muraille a pu se fissurer un peu lorsque par hasard, l’aîné des deux garçons croit reconnaître sa mère dans la rue. Ils se retrouvent.

L’enfant, aujourd’hui âgé de 13 ans reconnaît volontiers qu’il n’a jamais cessé de penser à sa mère, tout comme son petit-frère.

Mais la terreur instaurée par le père au cas où ses deux fils chercheraient à retrouver leur mère demeure intacte. Les deux enfants continuent de mentir au besoin afin de soutenir leur père, mais au fond d’eux-mêmes ils savent que la vérité est toute autre…

Des rencontres, en cachette se sont mises en place entre la mère et ses deux fils qui ont pu enfin se retrouver pour quelques dizaines de minutes à chaque fois (les enfants étant supposés être chez des copains ou participer à des activités sportives ou bien encore être au cinéma)  sans que le père ne le sache.

Certes, le lien maternel a été renoué, mais rien n’est résolu. Les deux enfants vivent toujours dans la terreur d’être découverts auprès de leur mère, dans la terreur d’être châtiés par leur père, d’être jugés parce qu’ils aiment leurs deux parents !

N’est-ce pas pourtant l’essentiel aux yeux de tout enfant de pouvoir vivre auprès de ses deux parents et de pouvoir les aimer indépendamment ?

 

V.  Comment je m’appelle – C’est qui mon papa ?

Le petit Victor a trois ans. Ses parents ont divorcé l’année précédente. Il vit un week-end sur deux chez son père. Ce dernier a bien du mal à savoir comment son fils se porte lorsqu’il vit chez son ex-femme. En effet, cette dernière se considère comme étant, en quelque sorte, la « propriétaire de Victor ». Aussi, le père de Victor reste anormalement isolé de son fils vingt cinq jours par mois en moyenne. Corinne, la mère de Victor bloque le plus souvent les appels téléphoniques de son ex-mari et trouve systématiquement des excuses pour empêcher Victor de venir parler à son papa… Victor est encore trop jeune pour avoir un portable… De toute façon, Corinne a déjà prévenu son ex-mari qu’elle lui interdisait de donner un portable à leur fils le jour où il rentrera à l’école primaire.

Corinne a également donné des consignes à l’école Maternelle… Tout doit passer par elle ! C’est ainsi que Corinne « oublie » systématiquement de prévenir son ex-mari lorsqu’un goûter, un spectacle ou bien encore une réunion organisés pour les parents se déroulent. Aussi, le papa de Victor est généralement absent… Victor en souffre en silence. Sa mère lui indique à chaque fois que son père n’a pas le temps de s’occuper de lui…

Puis un jour Victor pose la question à son papa : « Pourquoi tu n’as jamais le temps de t’occuper de moi ? » Le choc ! De fil en aiguille, le père de Victor prend davantage conscience des agissements de son ex-femme. Il tente de lui en parler calmement. L’effet escompté sera inverse. Corinne commence à trouver des prétextes pour grignoter sur le temps des week-ends au cours desquels Victor est supposé être avec son père. Victor est malade, Victor est invité chez un camarade, Victor doit participer à l’anniversaire de son cousin…

Soudainement, Victor apprend à son papa, lors du week-end que sa maman vit avec un autre monsieur. Corinne a ainsi cherché à utiliser l’enfant comme messager. Victor ajouta : « Maman m’a dit que Paul était mon nouveau papa ! » Ce n’est plus un choc, mais le K-O pour le papa de Victor.

Corinne mettra tout en œuvre pour faire croire à son fils que « Paul est son nouveau papa », puis le mot « nouveau » disparaîtra pour dire simplement « son papa » !

Quelle confusion dans l’esprit de Victor ! Son papa, il le voit peu, sa maman fait tout ce qui est possible de faire pour réduire autant que possible la relation « père-fils » puis a imposé Paul à Victor comme étant désormais son papa… Corinne et Paul n’hésitent d’ailleurs pas à reprendre l’enfant s’il ne répond pas à cette attente. Paul lui demande de l’appeler papa. S’il ne le fait pas, Victor se fait gronder ! Corinne ira même jusqu’à dire à Victor que désormais il pourrait s’appeler  « comme Paul et maman » s’ils se marient !

La confusion est telle dans la tête de l’enfant que celui-ci demandera un jour à son père : « Mais c’est qui mon Papa ? Toi ou l’autre ? Et comment je m’appelle ? »

Il faudra que le papa de Victor le rassure durant tout un week-end et lui montre le livret de famille pour qu’enfin l’enfant retrouve un peu de quiétude. Mais Corinne ne baissera pas les bras pour autant… ! Elle fera ajouter son nom de jeune-fille à celui l’enfant juxtaposé à celui du père, auprès des services de l’Etat Civil et à l’insu du père de l’enfant (Le nom de baptême de Corinne à défaut de celui de Paul) et Victor, forcé dès son plus jeune âge à appeler Paul : « papa », le fera systématiquement, évitant toutefois d’employer ce terme en présence de son père pour ne pas le blesser. Victor l’a bien compris…

 

VI.  Dépossédée de ses enfants pour assouvir les manques d’une autre…

Alice et Damien se sont mariés alors que leur carrière professionnelle prenait beaucoup d’importance au quotidien. Malgré cela, des jumeaux virent le jour deux ans plus tard. Dans ces conditions, Alice mit entre parenthèse ses activités professionnelles pour se consacrer aux nourrissons. De son côté, Damien négligea la vie du couple, s’absentant de plus en plus jusqu’à une vingtaine de jours par mois pour son travail, entretenant avant tout des relations extraconjugales.

Puis vint l’annonce du divorce initié par Damien ; les jumeaux avaient alors 18 mois. Alice ne voulant pas augmenter le conflit accepta une garde partagée. Mais le plus souvent, Damien trouvait tous les prétextes possibles pour ne pas prendre les enfants. Il passait beaucoup de temps avec les femmes…

Puis, Damien refit sa vie avec une cadre supérieure de son entreprise, ne voyant toujours que très rarement ses enfants, « oubliant » régulièrement de participer, tant affectivement que financièrement, à la vie de ses enfants avant de les abandonner totalement.

Deux ans plus tard, Alice avait déjà repris le travail, devant subvenir aux besoins de la famille, lorsque son ex-mari reprit soudainement contact avec elle. Il voulait soudainement revoir ses fils…

Peu rancunière, Alice le laissa renouer avec leurs enfants, acceptant même qu’ils passent un week-end sur deux chez lui, pour commencer. C’est alors que pour Alice tout bascula. Les jumeaux rentraient de chez leur père, où ils se rendirent plus régulièrement, souvent agités, de plus en plus difficiles à canaliser. Ils se mirent à critiquer petit à petit leur mère, ils rentraient chez leur mère avec de nouveaux vêtements puisque ceux que leur mère achetait étaient « moches », « nuls » ou bien encore de « mauvais goût », conformément aux déclarations de leur père et de la compagne de celui-ci. Petit à petit, au fil du temps Alice retrouvait des enfants qui ressemblaient de moins en moins aux siens…

De même, Damien téléphonait de plus en plus régulièrement à son ex-femme pour lui dire qu’elle ne s’occupait pas correctement des enfants, qu’elle les négligeait et qu’il devait, avec sa compagne, s’occuper de tout, ce qu’il n’avait d’ailleurs pas manqué de faire remarquer auprès des services sociaux !

Les enfants devinrent de plus en plus désagréables avec leur mère. Laurence, la compagne de leur père était soudain devenue, à leurs yeux, beaucoup plus gentille que leur mère, plus belle et plus amusante qu’elle…

Rude épreuve pour Alice de se sentir ainsi rejetée de façon si injuste.

Ces tourments s’éternisaient avec, au final, de plus en plus de difficultés pour Alice d’être une maman respectée et reconnue dans son rôle maternel, jusqu’à ce que les enfants veuillent finalement vivre pour de bon chez leur père où tout était tellement mieux, où rien n’était interdit et où l’argent pouvait répondre à tous les caprices !

Il fallut encore deux années supplémentaires pour comprendre que toute cette manœuvre répondait en réalité à l’impossibilité pour Laurence d’enfanter. Aussi, pour répondre aux attentes de sa compagne attitrée, Damien avait donc décidé de « voler » les enfants à son ex-femme, quitte à la faire passer pour une mauvaise mère aux yeux des jumeaux mais aussi de tous, afin de les confier à Laurence, même si, en fin de compte, Damien n’était pas davantage à la maison qu’au cours de son précédent mariage !

 

VII.  On nous a volé nos petits-enfants…

Denise et Georges sont d’heureux grands-parents depuis quelques années déjà. Le mercredi après-midi, ils s’occupent depuis trois ans déjà de leurs deux petits-enfants : Bastien (6 ans) et Roxane (4 ans), alors que leurs parents sont au travail. Leur tranquillité se brisa du jour au lendemain lorsque leur belle-fille quitta le domicile conjugal avec ses deux enfants, abandonnant ainsi leur fils alors qu’il se trouvait en  déplacement professionnel pour quelques jours. Le mercredi suivant, Denise et Georges qui venaient de recevoir la visite de leur fils revenu de son déplacement en Allemagne et de tenter de le consoler, furent très heureux de retrouver Bastien et Roxane, visiblement marqués par le changement brutal de domicile. Leur mère expliqua alors à ses beaux-parents qu’elle n’en pouvait plus de cette vie étriquée, qu’il lui fallait de l’exotisme et un goût nouveau de fantastique dans sa vie, ce que Philippe n’était plus capable de lui offrir, si ce n’est une routine devenue insupportable. Aussi, elle avait décidé de refaire sa vie avec son nouvel amoureux ! Inutile de préciser que pour Denise et Georges, mais aussi pour leur propre fils Philippe, le choc fut des plus rudes. Et les enfants dans tout cela ! Leur mère considérait qu’ils étaient encore assez jeunes pour très vite s’habituer à leur nouvelle vie et qu’ils verraient leur papa un week-end sur deux et leurs grands-parents le mercredi après-midi, comme précédemment, si cela ne les dérangeait pas…  

Mais près d’une année plus tard plus tard, les deux enfants ne furent pas davantage prêts à accepter cette nouvelle vie imposée à eux par leur mère. Ils détestaient Jean-Yves, le compagnon de leur mère et celui-ci le leur rendait bien, ne cessant de critiquer leur père. Ces critiques, voire ces dénigrements repris, qui plus est, par leur mère, devinrent de plus en plus acerbes et virulents.  

Ainsi, au fil du temps, selon les propos sans cesse rabâchés aux enfants, Philippe était donc devenu un père pitoyable, incapable d’aimer ses enfants, un type qui ne pensait qu’à lui, qui n’avait pas su rendre heureux sa famille et qui mentait sans cesse. Cela sema de plus en plus le trouble dans l’esprit de Bastien (bientôt âgé de 8 ans) et de Roxane (maintenant âgée de 5 ans et ½ ). A plusieurs reprises ils en parlèrent à leurs grands-parents qui tentèrent de les rassurer à chaque fois et d’infirmer les propos négatifs rapportés à propos de leur père.

Roxane et Bastien devinrent de plus en plus agressifs avec leurs grands-parents, refusant d’obéir, racontant un tas de méchancetés sur leur père qu’ils ne voulaient plus revoir, se mettant aussi à critiquer papy et mamie, les traitant de « vieux schnocks », de « vieux qui puent », de « gros débiles »,… De quoi bouleverser plus encore Denise et Georges. Mais conscients de la détresse de leurs petits-enfants, ils tentèrent leur possible pour les apaiser…

Une véritable croisade de calomnies était opérée.  

Profitant des grandes vacances, la mère de Bastien et de Roxane décida avec son compagnon  d’isoler radicalement les enfants de leur père et de leurs grands-parents. Pour faciliter cette opération, ils déménagèrent à sept cents kilomètres d’eux et poursuivirent le travail d’influence sur les enfants qui, compte tenu de leur âge, suivirent inconditionnellement les requêtes de leur mère, consentant à admettre le compagnon de celle-ci comme étant devenu leur « nouveau père » ! C’est ainsi que, par la manipulation renouvelée encore et encore sur les enfants, l’emprise exercée assidûment sur eux, Denise et Georges perdirent leurs uniques petits-enfants pour des différends dont ils n’étaient en rien responsables et durent soutenir à bout de bras leur fils Philippe, accablé par le chagrin tout comme eux, pour qu’il ne sombre pas dans la dépression et se batte pour retrouver ses enfants, leurs petits-enfants.

Qu’en sera-t-il, lorsque enfin, la justice leur permettra, espèrent-ils, de renouer avec Bastien et Roxane, victimes d’aliénation parentale ?

Et qu’en sera-t-il de Philippe, Denis et Georges, victimes collatérales de cette aliénation parentale exercée, sans vergogne, sur leur descendance ?

 

"Petites histoires" d'aliénation parentale compilées par François Scheefer. 

 Et pourtant…

L’enfant ne doit jamais servir d’otage à ses parents lors d’une séparation conflictuelle.

Bien qu’il soit « votre » enfant, celui-ci ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez bien sûr lui donner tout votre amour mais pas vos rancœurs.

Le conflit que l’un des deux parents vit avec son conjoint(e) ne regarde pas l’enfant et que, de plus, quoi qu’il en soit, c’est lui qui en souffre le premier.

L’enfant n’est pas un objet que l’on s’arrache !

L’enfant n’a pas à choisir entre l’un ou l’autre de ses deux parents et il doit pouvoir vivre autant que possible avec ses deux parents, ensemble ou séparément.

Commentaires (4)

Laurie
  • 1. Laurie | 13/04/2022
Bonjour,
Je suis très touchée par ce que je viens de lire. Enfant de divorcés j'ai eu la chance d'avoir des parents en bon terme. À cette époque les mères avaient très souvent la garde des enfants pour des raisons qui paraissent évidentes au risque de choquer certains mais jamais ma mère n'a refusé que j'aille chez mon père et ce sans calendrier, sans JAF et tout le bazard. Les questions d'argent ne se posaient pas puisqu'ils en avaient peu et savaient le partager pour notre bien-être.
De culture métissée je suis très épanouie avec les apports de chacune de mes familles même si je connais moins bien ma famille éloignée j'en ai les valeurs. Aujourd'hui Maman solo divorcée du père de mes enfants je me retrouve face à ce problème de la Vie qui est une vengeance en bonne et due forme d'un homme que j'ai aimé et qui a changé du tout au tout du jour au lendemain. Aujourd'hui je ne sais plus s'il est possible de faire quoi que ce soit au niveau judiciaire car j'ai aussi eu des difficultés avec mes enfants. Aujourd'hui c'est comme s'ils avaient subi un lavage de cerveau et c'est difficile de garder la tête froide. Il y a beaucoup de clichés comportementaux dans ce genre d'affaire, des préjugés raciaux et socio pro, des raccourcis de la pensée et des automatismes dans le traitement des choses, bref de l'abattage. Parfois en écoutant ou lisant des réponses ou remarques je me demande si c'est bien de notre famille que l'on parle. J'ai presque envie de me retourner pour vérifier que l'on ne se trompe pas d'interlocuteur..
Une mascarade ignoble en pleine crise sanitaire alors que je suis gravement malade et déploie toute mon énergie à m'adapter à cette situation inédite pour moi. Je n' avais jamais vu un tel degré de mensonges, manipulation et perfidie. C'est inouï. Mère célibataire sachez deux choses quand vous ferez face à cela :1. " il n'y a rien de pire qu'un psychopathe intelligent" 2. La jalousie est un moteur insoupçonné qui fait avancer les rouages de ces massacres de la famille.
Je continue cependant de croire que l'Amour d'une mère est redoutable et peut balayer toutes ces immondices dressées sur le chemin de ses enfants, il est compliqué de faire confiance aux institutions dans ces moments là mais c'est cependant nécessaire et il faut s'armer de patience. Nos vies sont alors bouleversées il faut tout repenser, tout adapter et surtout être conseillé par un bon spécialiste qui connaît autant la psychologie que la psychiatrie, pas le choix sinon c'est l' Art de la guerre et aucun parent sain d'esprit ne souhaite voir grandir ses enfants dans de telles conditions.
C'est épuisant surtout ce qui m'a le plus éreintée c'est de voir cet habile manœuvre consistant à générer des situations invivables et feindre l'étonnement quand l'exaspération s'exprime, mais surtout le reproche inversé. C'est pire que la mauvaise foi. Avec le temps cela devient connu, compris et analyser et ça devient tellement grossier que l'évidence transpire de ce genre d'affaires. Parfois l'institution passe complètement à côté et d'autres fois non, mais la vérité des cœurs elle, ne trompe pas. Armez vous tous de patience, soyez bien entouré et bien soutenu et vous verrez le bout du tunnel. Cette situation existe belle et bien et des pays où la recherche a encore des moyens arrivent avec des études de qualité qui démontrent que ce n'est absolument pas de la fiction mais une forme de sociopathie grave en ce qu'elle touche les plus faibles de nos semblables, les enfants.
Mais rappelez moi qui sont ces autres catégories de délinquants qui frappent les enfants au plus de leur être mais cette fois physiquement ?
Les évolutions sur ce point sont les priorités de nos sociétés où le recul des valeurs a permis une reification des composants des familles. Bien souvent c'est d'abord la mère puis les enfants. On consomme le parent, on customise les enfants et pour ce faire on hésite pas à à retirer ce qui ne fait pas assez bien dans le paysage. Logique du tout s'achète, c'est plus facile à faire que de chercher à harmoniser les points de vue. Si ce genre de comportement est acceptée dans une famille quelle société pensez-vous que nos enfants créeront avec des repères en carton pâte.
Je vous souhaite à tous de trouver un dénouement qui permettra à vos enfants de s'épanouir sans pâtir d'avantage de ce syndrome.
L
TROLONG ARNAUD
  • 2. TROLONG ARNAUD | 17/02/2021
Bonjour à tous,
Je vais prochainement saisir le JAF pour faire valoir mes droits de visite et d'hébergements pour mes 3 enfants que je n'ai pas vus autrement que par des rencontres médiatisées depuis 2,5 ans.
Je vous passe les procédures auprès du Juge des Enfants et les tentatives (réussies) de la mère pour manipuler enfants, instances judiciaires et services sociaux où la langue de bois est de rigueur pour ne pas prononcer le terme d'aliénation parentale et où tout le monde considère (sauf moi) que mes enfants ne sont pas en danger.
Pour rendre mon dossier plus pertinent et essayer de faire reconnaître l'état de détresse de mes enfants, je souhaite recueillir le témoignage d'un maximum d'adultes qui ont vécu pendant leur enfance soit un cas d'aliénation parentale, soit un cas de conflit de loyauté.
A cet effet, je vous invite à me contacter par email (arnaud.trolong@orange.fr) si vous avez dans leur entourage des personnes qui accepteraient de témoigner par le biais d'une attestation de témoignage judiciaire à laquelle il conviendrait de joindre la copie d'une pièce d'identité pour qu'elle soit reconnue recevable. Je ne souhaite pas le témoignage de parents victimes d'aliénation par l'ex-conjoint mais uniquement d'adultes "anciennes" victimes d'aliénation.
A mon sens, plus ces témoignages seront nombreux et plus le JAF sera incité à prendre ses responsabilités. Je souhaite que mon cas puisse faire avancer la reconnaissance judiciaire de l'état d'aliénation parentale au niveau national.
En espérant votre mobilisation nombreuse et restant bien entendu à votre entière disposition,
Bien à vous tous
Arnaud
Stéphane
De biens tristes histoires... J'en vis une moi même en ce moment. J'ai créé un site internet afin de mettre à la lumière ce phénomène dont personne ne parle...
Line
  • 4. Line | 02/02/2019
Bonjour et merci pour ces témoignages c'est vraiment terrible l'aliénation parentale mais je pense que ce qui a aussi de terrible c'est de s'en servir faussement.
En effet certaines personnes abandonnent leurs enfants des mêmes la grossesse ils se font passer pour victime lorsque l'enfant reviens vers eux une fois plus grand.
Que faire dans un cas pareil et comment en parler à l'enfant ?

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